Critique de You (Saison 1)
L’épisode pilote de la première saison de You introduit les personnages et si Joe (Penn Badgley) semble être un bon gars, sa voix off qui berce nos oreilles pendant la saison invite le spectateur à penser autrement. Le décalage entre ses actions, pour certaines légales, et ses pensées est un point fort de la série. Lorsqu’on pense saisir la psychologie du personnage, You nous fait bien comprendre qu’il n’en est rien. L’esthétique visuelle de la série n’est pas ce qui marque les esprits, cependant certains mouvements de caméra provoquent un suspense parfois trompeur. Jouer avec les mouvements sur une esthétique visuelle sans plus d’identité que cela est au final plutôt bien vu car cela permet la surprise de certains gestes. L’état mental de Joe est parfois accompagné par un cadrage et un effet frénétique pour garder le spectateur en haleine. Si l’on parle des personnages il est alors impossible de ne pas évoquer Beck (Elizabeth Lail). Que dire ? À certains moments elle est appréciable mais le plus souvent elle est insupportable et indécise comme ce n’est pas permis. Je ne dirai pas que cela soit un défaut de la série car ce potentiel dégoût envers le personnage doit certainement être voulu. Les autres personnages secondaires de la série complètent plutôt bien l’univers de la première saison. En fait, ils servent totalement à l’évolution du personnage de Joe mais aussi de Beck.
Le son est un point plutôt maîtrisé dans cette saison. Les musiques font état de la psychologie des différents personnages en plus de la voix off. La série aime donner du suspense et fait constamment état de la santé mentale de Joe par les flash-back. Bien loin d’être la meilleure série Netflix avec cette première saison, You se débrouille tout de même plutôt bien et tient à garder son spectateur pour l’épisode suivant qui est d’ailleurs souvent regardé dans la foulée. La qualité du jeu d’acteur de Penn Badgley glace parfois le sang, le spectateur peut même se sentir mal à l’aise, là aussi c’est un point positif.
Auteur de la critique : Dylan Northoir
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