Critique de Scream VI de Tyler Gillett et Matt Bettinelli-Olpin (2023)

 

Scream VI utilise le même couteau que le précédent opus. Il fait revivre les origines de la saga et se veut différent quant à son tueur, Ghostface si vous préférez et bien évidemment la nouvelle ville pour les personnages qui se trouvent maintenant à New York.

Un cahier des charges qui peut être prometteur mais qu’en est-il vraiment après un visionnage en avant-première du film ? Et bien on peut saluer la mise en scène qui propose des actions plus viscérales que le précédent film en tout cas. En réalité, la différence du tueur ne se fait pas forcément remarquer dans le film mais la raison qui pousse au meurtre est cette fois-ci plus intéressante et plus personnelle. Cependant, à mon humble avis, la vraie différence s’établit sur les personnages principaux que sont Sam (Melissa Barrera) et Tara (Jenna Ortega). Elles peuvent même vous sembler effrayantes à un moment donné et avouons qu’elles tiennent bien le film même si les personnages au second plan ne sont pas mauvais non plus.

La révélation de fin est comme toujours assez surprenante. Le film m’a bien dupé et j’en suis assez content car c’est ce qu’on aime en regardant un Scream. Pourtant, si je salue la mise en scène du métrage, je me rétracte sur celle vers la fin (pas la toute fin mais lors de la révélation), car le personnage macabre se justifie trop à mon goût et parce que les plans ainsi que le montage ne semblent pas vraiment aller ensemble. C’est dommage car cela se remarque justement parce que le reste du film est bien mis en scène. Certaines facilités apparaissent évidemment mais quel film n’en contient pas ? Honnêtement ce n’est pas le pire surtout pour ce genre. Certaines séquences proposent une esthétique très intéressante qui permet de tenir le spectateur en haleine.

En fin de compte, faut-il voir ce nouvel opus ? Et bien oui car il apporte définitivement quelque chose à la franchise. Elle se voit plaire par son côté méta très assumé qui est contredit dans Scream VI qui demande à tourner la page. Un Scream à New York permet aussi plusieurs possibilités inédites encore une fois très bien mises en scène. Enfin, Scream VI marque une différence dans son tournant pour la suite, le ou les prochain(s) opus. 

Petite blague de fin pour détendre tous les lecteurs en psychose qu’un tueur fasse vibrer leur téléphone : Jenna Ortega qui incarne Mercredi dans la série du même nom se voit à jamais hantée par le jour de la sortie de ses films en France il semblerait. Qui voit le film en avant-première un mardi soir ? C’est bibi qui s’y colle, vous pouvez m’accuser d’insolence effectivement.

Auteur de la critique : Dylan Northoir